ACTUALITES
Bach – Goldberg Variations
Fanny Vicens (Accordéon)
Quand les Variations Goldberg révèlent l’accordéon grâce à Fanny Vicens. De nos jours, il est rare qu’une approche inédite renouvelle notre écoute d’une œuvre célèbre. Lorsque cela arrive, c’est presque toujours grâce à un retour en arrière : instruments d’époque, tempéraments d’antan, traités musicaux redécouverts…
Fanny Vicens est à contre-courant de ces options. Elle a l’audace de nous proposer les Variations Goldberg sur un instrument postérieur de plus d’un siècle à l’écriture de l’œuvre. Pourtant, il ne s’agit pas…
Label : Paraty
Sortie : 18 février 2022
JOHAN FARJOT
LOVESCAPES
Lovescapes – « paysages d’amour » – La musique de Johan Farjot prolonge les résonances intérieures des très beaux poèmes de David Tepfer, faites de frémissements et douleur d’amour. Sur la route des 88 temples de l’île de Shikoku au Japon, le piano de Johan Farjot ou celui de David Kadouch, avec la complicité du violon de Geneviève Laurenceau, de l’alto d’Arnaud Thorette, de la flûte de Mathilde Calderini déploie un kaléidoscope d’émotions servi par les voix magnifiques de Sandrine Piau, Stanislas de Barbeyrac, Delphine Haidan, Ambroisine Bré, Jeanne Gérard… et la participation exceptionnelle de Rosemary Standley : « C’est un projet polyglotte, qui correspond à mon esthétique, dit Johan Farjot, influencée par la musique américaine (les minimalistes ou Aaron Copland dont les paysages sonores sont là, en arrière-plan). Mais je reste marqué par l’école française et j’assume cet héritage tonal, maintenant que la guerre des « atonals » contre les « tonals » est derrière nous. »
Alpha Classics | Sortie le 7 Janvier 2022
Communiqué de presse
FESTIVAL – Pianos, Pianos
Le festival parisien consacré au piano
L’histoire du piano n’est pas finie. Elle reste aujourd’hui aussi féconde qu’à ses débuts, lorsqu’au siècle de Bach, le génial Cristofori inventait un instrument qualifié de « clavecin qui joue piano ou forte » par les Médicis. Le piano synthétise désormais un passé fait de mutations sociales et historiques majeures, tout au long d’un cheminement de trois siècles, pavé d’oublis, de péripéties et de révélations.
Pianos, pianos est porté par la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret – anciennement Médiathèque Musicale Mahler, qui conserve des collections constituées par des pianistes prestigieux : Cortot, Lefébure, Long, Gianoli, Helffer, Engerer… Le Festival veut témoigner de cette histoire double : celle de l’instrument, et celle du répertoire. Une pléiade d’audacieux interprètes, Alain Planès, Claudia Chan, Claudine Simon, Maroussia Gentet, Jean-Pierre Collot, Ralph van Raat…, renouvelleront avec brio notre perception du lien entre une partition écrite pour un Walter de 1792 et une œuvre d’aujourd’hui pensée pour un piano-machine.
Au Théâtre des Bouffes du Nord
∙ Dimanche 13 mars 2022 | 11h
Claudine Simon : Pianomachine
Dimanche 13 mars 2022 | 15h
Claudia Chan : en partant de Stockhausen
∙ Dimanche 13 mars 2022 | 17h
Maroussia Gentet : de Maurice Ravel à Bastien David
∙ Dimanche 13 mars 2022 | 19h30
Jean-Pierre Collot : Wagner / Barraqué
∙ Lundi 14 mars 2022 | 20h30
Alain Planès & Ralph Van Raat : dialogue Haydn / Ligeti
Autour du festival, à la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret
∙ Mardi 1er mars 2022 | 10h
Ouverture de l’exposition « Le piano, des sources à la scène »
∙ Jeudi 3 mars 2022 | 17h30
Master classe publique d’Alain Planès et Ralph van Raat
∙ Lundi 7 mars 2022 | 12h30
Concert des Lauréats de l’atelier « De Joseph Haydn à György Ligeti, de Walter à Steinway »
ARTISTES
Fanny Clamagirand
violon
Fanny Clamagirand s’impose depuis plusieurs années comme la révélation du violon français.
Son élégance, son jeu brillant, ses interprétations mêlant sensibilité et autorité ont été salués de nombreuses fois par la critique. Son engagement et son talent sont soutenus par de nombreuses organisations et de grandes personnalités, en particulier Anne-Sophie Mutter.
CONCERT
∙ 5 février 2022 à 19h30 – Allemagne – Garmisch-Partenkirchen – Strauss Institute / BEETHOVE, SAINT-SAËNS, VOLKMANN, FRANCK avec David Bismuth
Lydia Jardon
Piano
Engagement ! Un seul mot suffirait presque pour décrire la personnalité de Lydia Jardon qui, jamais, n’a compté son temps ni son énergie dès lors qu’il s’agissait de remettre à l’honneur un compositeur oublié, de soutenir les jeunes talents ou la place des femmes dans le monde musical. Cette ardeur quasi militante, l’aurait-elle reçu en héritage ? C’est ce que la pianiste, elle-même, revendique, célébrant la mémoire de ses deux grands-pères : un capitaine de l’armée républicaine espagnole, farouche combattant de Franco, contraint à fuir son pays afin d’échapper à la captivité et un député communiste de l’Allier, emprisonné pour avoir fait partie du groupe des parlementaires ayant refusé d’accorder les pleins pouvoirs à Pétain. « L’un et l’autre m’ont appris à donner le même sens aux mots liberté et responsabilité. Grâce à eux je sais également qu’il est indispensable d’aller jusqu’au bout de soi-même pour se réaliser » avoue-t-elle
Quatuor Anches Hantées
Le souffle des 20 ans !
En 2001, quatre amis instrumentistes encore étudiants, décidèrent de constituer un ensemble de clarinettes. D’emblée enthousiaste, l’accueil du public les conforta dans leur choix : la belle aventure du Quatuor Anches Hantées commençait !
Deux décennies plus tard, la formation a atteint un niveau de reconnaissance, de diffusion et de notoriété que peu d’ensembles à vent ont connu ou connaissent à ce jour.
Une relation forte et singulière
« Le Quatuor Anches Hantées démontre une extraordinaire souplesse et se plie aux plus étonnantes exigences techniques » (Diapason) : si les commentateurs s’accordent pour louer l’exceptionnel degré d’aboutissement technique et musical de l’ensemble, son succès tient beaucoup aussi à la relation aussi forte que singulière que, pas à pas, il a su nouer avec l’auditoire.
A la chaleur et la conviction que les Anches Hantées apportent à la transmission de la musique, s’ajoute l’atout de programmes aussi cohérents qu’originaux, qui ont contribué à attirer un public novice à la musique dite « classique ».
Ainsi, dans sa recherche de formes de concert plus ouvertes, le quatuor n’a-t-il pas hésité par exemple à associer musique et bande dessinée pour un spectacle très applaudi avec Philippe Geluck en 2011. Plus récemment, c’est avec le comédien Jean Manifacier que les musiciens ont travaillé pour « Ma Mère l’Oye », un « Voyage au Pays des Contes » qui illustre l’importance qu’ils accordent depuis toujours au jeune public.
« Opéra sans Diva », disque des 20 ans
Le 20ème anniversaire du Quatuor Anches Hantées ne pouvait aller sans un nouveau disque. « Opéra sans Diva », son neuvième enregistrement, marque ce cap symbolique avec un programme qui, de Strauss à Chostakovitch en passant par Verdi, Massenet, Puccini ou Saint-Saëns, emporte l’adhésion par son lyrisme, son relief et son souffle.
Le souffle des 20 ans d’un ensemble (avec Nicolas Châtelain et Sarah Lefevre, clarinette/ François Pascal, cor de basset /Elise Marre, clarinette basse) débordant de nouveaux projets pour 2022, que ce soit « Fanny M. », hommage à Fanny Mendelssohn, ou « Strauss and Co », programme autour du Roi de la valse et d’autres auteurs épris de la danse à trois temps.
Marzena Diakun
Envol madrilène
Entre 2015 à 2016, Marzena Diakun s’est fait connaître et apprécier d’un large public, tant en France qu’à l’étranger, grâce à divers concerts avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France dont France Musique et Arte TV ont assuré la diffusion (parmi lesquels une version de concert très remarquée de La Ville morte de Korngold en janvier 2016).
Depuis lors, la carrière de l’artiste polonaise a connu un considérable essor international avec de nombreuses invitations à la tête de formations réputées. Particulièrement intense et convaincante, la rencontre avec l’Orchestre de la Comunidad de Madrid (ORCAM) a conduit à la nomination de Marzena Diakun comme Directrice artistique et Cheffe principale – le premier poste permanent de sa carrière. Sa prise de fonctions sera effective à la rentrée prochaine : le 16 septembre s’ouvrira une saison 2021-2022 dont une conférence de presse en distanciel dévoilera le contenu le 25 juin.
Très occupée en deçà des Pyrénées, Marzena Diakun n’en oublie pas pour autant la France où on la retrouvera à diverses reprises au cours de la saison à venir : Orchestre de chambre de Paris (10 nov.), Orchestre de l’Opéra de Toulon (3 déc.), Orchestre national du Capitole de Toulouse (18 déc.), Orchestre Philharmonique de Radio France (10 fév., dans le cadre du Festival Présences), Orchestre Pasdeloup (12 mars et 16 juin), Orchestre national d’Île-de-France (2 et 3 juillet).
Autant d’occasions d’apprécier une cheffe dont l’art conjugue de la plus enthousiasmante façon énergie et poésie, précision et expressivité.
SAISONS ARTISTIQUES
31e saison de Philippe Maillard Productions
2021 / 2022
Après un trentième anniversaire très attendu mais mis entre parenthèses en raison de la crise sanitaire, la 31e saison de Philippe Maillard Productions est l’occasion de conjurer la tristesse des nombreuses annulations passées, et de se retrouver pour partager l’émotion de la musique. Tout ce qui faisait la fierté de la 30e saison sera présent dans la 31e, car nous avons à cœur de vivre un an plus tard ces rencontres manquées et bien d’autres choses encore !
Le Théâtre Grévin, la Salle Cortot, la Salle Gaveau, l’Église Saint-Roch et l’Oratoire du Louvre, avec une échap- pée vers le Café de Danse : autant de lieux qui accueilleront nos retrouvailles avec les artistes les plus fidèles de nos saisons, comme Philippe Jaroussky, Philippe Herreweghe, Christina Pluhar, Jordi Savall, Sigiswald Kuijken, Alexander Paley, Denis Pascal (qui vient avec ses deux talentueux fils), The King’s Singers ou encore Eduardo Egüez aux côtés de La Chimera, dont on célèbrera le 20e anniversaire.
La 31e saison sera aussi celle de l’avenir, avec de jeunes talents en pleine conquête du milieu musical : les chanteurs Benjamin Appl, Carlo Vistoli et Alexander Chance, le pianiste Nathanël Gouin ou encore le claveciniste Justin Taylor avec son ensemble Le Consort.
La transmission sera l’un des maîtres mots, avec la présence de musiciens arrivés maintenant au sommet de leur art qui rendront hommage à leurs maîtres. Pierre Hantaï proposera notamment un concert en hommage à Gustav Leonhardt, tandis que Lea Desandre, Thomas Dunford et Théotime Langlois de Swarte inviteront celui à qui ils doivent tant : William Christie.
Trois fils conducteurs seront également à suivre. La voix de contre-ténor sera très présente, emblématique du répertoire baroque. On aura par ailleurs la chance d’entendre un très vaste florilège de l’œuvre de Chopin par les trois pianistes Gaspard Dehaene, François Dumont et Emmanuelle Swiercz-Lamoure. Enfin, deux ensembles néérlandais du plus haut niveau se produiront : l’Orchestre du XVIIIe siècle créé par le regretté Frans Brüggen et l’ensemble Prjct Amsterdam.
Vous l’avez compris, étoiles montantes et personnalités incontournables de la scène musicale se succèderont dans cette saison pour nous apporter du plaisir, du rire, de la mélancolie, de la folie, de la joie… Tous les sentiments que l’art a le pouvoir de magnifier. C’est avec un bonheur immense que nous les attendons, et que nous vous attendons, de nouveau, dans nos salles de concert !
www.philippemaillardproductions.fr
CONCERTS
7 février à 20h30 Théâtre Grévin
Lucile Boulanger, viole de gambe
Bach, Abel
9 février à 20h30 – Salle Gaveau
Gaspard Dehaene, piano
Chopin
14 février à 20h30 – Salle Gaveau
William Christie, clavecin, Lea Desandre, mezzo-soprano, Thomas Dunford, archiluth, Théotime Langlois de Swarte, violon,
Purcell, Lambert, Charpentier, Dowland, Marais…
17 février à 20h30 – Salle Cortot
Giuliano Carmignola, violon
Bach, 4 Suites pour violoncelle seul (transcription)
PIANO ****
Des concerts d’exception depuis 1967
La programmation de Piano**** constitue chaque année un moment très attendu. La saison 2021-2022 ne fait pas exception à la règle et démontre une nouvelle fois le souci de présenter au public de la Philharmonie ou du Théâtre des Champs-Elysées des moments de beauté pure où l’exigence se dispute à l’émotion. On y retrouve l’illustration des choix qui ont fait la réputation de cette série depuis plus de cinquante ans dans le paysage musical parisien.
Daniel Barenboïm sera présent à la Philharmonie de Paris à plusieurs reprises pour décliner son art que l’on sait sans limite.
Piano**** accueillera, comme à l’accoutumée, les géants du clavier qui font le bonheur des scènes internationales. Se succéderont entre autres : Elisabeth Leonskaja, Sunwook Kim, Valentina Lisitsa, Nelson Freire, Rafal Blechacz, Sir András Schiff
CONCERTS
21 janvier à 20h30
22 janvier à 20h30
Grande salle Pierre Boulez – Philharmonie
Staatskapelle Berlin – Daniel Barenboim
Intégrale des Symphonies de Schumann
CDs
Label Klarthe
« Voyage avec un violon seul »
Agnès PYKA, violon
Alors que le premier confinement nous contraignait à lʼisolement, jʼai eu envie de mʼéchapper, de me balader avec mon instrument. Une balade en solitaire puisque privée de mes compagnons chambristes… en tête à tête avec mon violon, pour explorer, rêver.
Dans mes recherches, la Sonate-Monologue d’Aram Khatchaturian m’est alors apparue comme l’exacte incarnation musicale de ce que je ressentais alors.
Dans cette pièce écrite à la fin de sa vie et très peu entendue dans les salles de concerts, Aram Khatachaturian a imaginé ce barde, qui cherche, improvise selon lʼhumeur, transmet la poésie et la beauté, libre mais seul. Passacaille signifie « passar » marcher, « calle » dans la rue. Une autre ballade en somme, que la Passacaille et variations de Thierry De Mey, rencontré il y a quinze ans aux Subsistances à Lyon et dont le travail mʼa tout de suite fascinée.
Cette magnifique pièce écrite pour et par la danse (Thierry est le frère de Michèle Anne De Mey, la chorégraphe), est construite comme une suite de danses baroques, toujours éminemment rythmique, écho de la sonate pour violon seul de Béla Bartok et des partitas de Jean Sébastien Bach.
Issue de la partita numéro deux, mouvement le plus long des sonates et partitas, la Chaconne, cette danse lente, grande sœur de la passacaille, est le rêve de tout violoniste : une pièce maîtresse de lʼœuvre pour violon seul. Je lʼai imaginée sur instrument moderne mais en respectant les articulations de la période baroque. Explorer ainsi ce répertoire, en associant les sonorités de mon violon aux règles incontournables de lʼinterprétation baroque est une autre forme de voyage, qui nous projette vers l’avant … Toujours en mouvement, toujours en balade.
« Canto di Speranza » – Quatuor Psophos
Nicolas BACRI – Quatuors à cordes n°7-8 & 9
« Canto di Speranza »
Les quatuors à cordes de Nicolas Bacri, auteur de onze quatuors à ce jour, sont au coeur de la pensée du compositeur et illustrent parfaitement ce quʼil déclara en 2009 : “Pourquoi ne pas envisager la création contemporaine en tant que recréation dʼune modernité dont les origines seraient à chaque fois réinterprétées, “rejouées”, considérées sous lʼangle dʼun “traumatisme originel”, dʼun jaillissement à chaque fois nouveau au sein de la tradition, dʼune tension esthétique parfois exacerbée, parfois apaisée et qui réinventerait à chaque fois la nature de sa rupture avec la tradition tout en sʼappuyant sur elle ?
Considérés de ce point de vue, Tippett, Chostakovitch, Britten, Dutilleux, Weinberg, Simpson, Fricker, Mennin, Kalabis ou Leighton pour ne citer que quelques-uns parmi les plus brillants compositeurs sʼétant illustrés dans la seconde moitié du XX° Siècle comme nʼayant pas participé à lʼavant-garde Darmstadtienne, mais ayant intégré à leur langage certains éléments provenant de lʼécole de Vienne, apparaissent comme des figures majeures de la modernité contemporaine.
Cʼest dans cette filiation que je me reconnais ; cʼest dans cette vision porteuse dʼéquilibre dans le dérèglement, et de dérèglement dans lʼéquilibre que je travaille ; cʼest à cette “intranquillité” permanente à laquelle je me résigne.”
Ravel – Debussy – Philippot
Local Brass Quintet
Un projet singulier
Lors d’un concert donné à Matignon à l’occasion de la Fête de la Musique en 2018, nous avons interprété La Fille aux cheveux de lin de Debussy. Gabriel Philippot, qui était venu écouter son arrangement des Valses poéticos de Granados, est tombé sous le charme, s’étonnant que Debussy rende aussi bien en quintette de cuivres. C’est ainsi que l’idée lui est venue de nous offrir sa propre transcription de La plus que lente de Debussy. Quand, un an plus tard, nous présentons cette pièce sur scène à Paris, c’est un véritable déclic, tant pour nous que pour le public – et pour Gabriel lui-même qui, une fois de plus présent à ce concert, trouvait que la formation amenait décidément un nouvel éclairage et une formidable valeur ajoutée en termes de soutien des accords, de richesse des timbres, de contrastes, etc.
C’est ainsi que, peu à peu, est née l’idée de ce deuxième CD. Après notre premier enregistrement, Stay Tuned, qui explorait les univers musicaux hispaniques et français, choisir l’identité du programme fut en effet chose facile grâce aux retours du public, des collègues et de Gabriel : il était évident que ce nouvel enregistrement devait mettre à l’honneur la musique française. Mais, plutôt que de partir sur un répertoire très vaste comme pour le CD précédent, nous avons décidé de nous concentrer sur deux compositeurs quasi contemporains : Ravel et Debussy, deux figures emblématiques de la musique française du début du XXe siècle. Ce choix nous a aussi paru intéressant car très peu défendu et exploré par notre formation et par notre famille d’instruments.
Comme pour notre premier CD, notre souhait était d’explorer plusieurs facettes de ces compositeurs et de montrer comment une formation de cuivres peut transfigurer leurs pièces orchestrales et pianistiques, voire leurs quatuors à cordes – chose inédite pour notre formation ! Et comme la musique française continue de créer de fort belles oeuvres aujourd’hui encore, nous avons eu l’idée de compléter ce voyage par une oeuvre nouvelle, Trois Danses, spécialement composée par Gabriel Philippot comme un hommage à ces grands aînés qui ont à jamais marqué la musique et dont la sensibilité, les audaces, nourrissent encore l’imaginaire des artistes contemporains.
Le Local Brass Quintet
Sortie le 21 janvier 2022 – Label Klarthe Records
Communiqué de presse
« Secrets de cor»
Christophe Sturzenegger, cor Julie Fortier, piano
Instrument aux mille facettes que l’on entend héroïque et fier, ou alors tendre, presque confident. On reconnait de très loin sa sonorité chaude et son timbre de velours.
Le cor se retrouve partout, dès la période baroque. C’est le seul instrument de la famille des cuivres à être présent dans quasiment toutes les symphonies classiques.
Un cuivre, certes, mais les bois le considèrent parfois comme un des leurs. Et que dire de la parfaite symbiose qui peut exister quand on le marie aux cordes ou à la voix ?
Mozart lui a écrit 4 (5 ?) concertos, imaginez… autant que pour le violon !
Les compositeurs romantiques l’ont porté devant la scène, lui ont souvent donné les premiers rôles, le XXème siècle n’est pas en reste, et finalement aucune musique de film ne peut s’en passer.
Mais qui est-il ?
Quels sont ses secrets ?
Cet album se propose d’y répondre, en compilant ici plusieurs enregistrements réalisés ces 20 dernières années. Les prises de son, les salles, les pianos y sont différents, l’instrument et l’interprète restent cependant les mêmes.
La forme « patchwork » est définitivement assumée, comme une multitude de secrets, de pépites destinées à être partagées.
En parcourant ces secrets, on découvrira des raretés, des pièces jamais enregistrées à ce jour, mais qui selon moi, sont l’essence-même de cet instrument : héroïque, fier, puis tendre, presque confident.
CoSortie digitale le 4 mars 2022 Sortie physique le 10 juin 2022
Label Klarthe Records
Communiqué de presse
O Sidera
Ensemble IRINI
quintet mixte a capella
Sortie : 15 octobre 2021 – Label : Paraty
Version féminine du prophète, la figure de la Sybille a inspiré à Roland de Lassus un recueil de chants d’une profondeur et d’une sensibilité saisissantes. S’appuyant sur des textes énigmatiques annonçant la venue du Sauveur, le compositeur se montre tout aussi prophétique dans son écriture dont l’originalité et le caractère étrange fascinèrent ses premiers auditeurs, au premier rang desquels, le Duc Albert V de Bavière.
L’ensemble Irini nous offre une interprétation onirique et envoutante de ces chants mis en regard avec des pièces liturgiques de Constantinople. Ce programme O Sidera s’inscrit parfaitement dans la démarche de cet ensemble vocal, fondé en 2014 par Lila Hajosi, attaché à « créer des liens qui libèrent » entre les répertoires européens et byzantins, entre le moyen âge et la création.
L’ensemble Vox Cantoris
Vêpres de Saint Jacques
Vêpres de Saint Jacques en Nouvelle Espagne : un univers sonore inouï
Animé par cet esprit de découverte et de transmission qu’il développe depuis une vingtaine d’années autour de répertoires oubliés, L’ensemble Vox Cantoris (la voix du chantre) s’est plongé dans l’exploration de l’œuvre religieuse de la nouvelle Espagne, nous révélant quelques trésors polyphoniques des couvents et des cathédrales mexicains, allant du XVIème au XVIIIème siècles. Dans le cadre de ce cycle, Jean-Christophe Candau et ses interprètes ont choisi de nous restituer un office liturgique propre aux conceptionnistes, ces sœurs appartenant à l’ordre de l’Immaculée Conception, fondatrices des premiers couvents d’Amérique et réputées pour leurs talents de musiciennes. De solides connaissances instrumentales présidaient, en effet, à l’acceptation de certaines novices dans cet ordre. Ainsi pouvait-on compter sur de remarquables chanteuses, organistes, harpistes, violonistes, guitaristes et même bassonistes, susceptibles d’interpréter des pages subjuguantes, d’une très haute exigence artistique.
A DECOUVRIR